Nous vivons sur des règles internationales datant des accords de Yalta de 1945. Ces règles n’ont pas été redéfinies à la suite de la chute du mur de Berlin en 1989 et la dislocation de l’Union soviétique deux ans plus tard. La situation exceptionnelle que nous vivons actuellement exige en quelque sorte la mise en place de nouvelles règles.
Pour les esprits avertis, des signes étaient apparus dans le ciel en 1999 et en 2000. Ceux qui ont un certain âge se souviennent de la fameuse éclipse du 11 août 1999. Elle mettait en valeur les quatre signes fixes. Aussi bien à Moscou qu’à Kiev, Mars se levait dans le signe du Scorpion. Il était opposé à Saturne et Jupiter en Taureau et en carré d’Uranus en Verseau.
Neuf mois plus tard, Vladimir Poutine accédait au pouvoir. On pouvait observer dans le ciel le regroupement des planètes rapides en Taureau et en Gémeaux autour de Jupiter et Saturne et au carré d’Uranus en Verseau. Une telle doriphorie n’arrive au mieux qu’une fois par siècle. Et généralement elle signe l’arrivée d’une personnalité hors du commun. De fait, à l’époque moderne, peu de chefs sont parvenus dans un grand état à se maintenir au pouvoir aussi longtemps que le président de la Russie.
Nous ne sommes pas sûrs de l’heure de naissance de Vladimir Poutine, né le 7 octobre 1952 à Léningrad. Nous pouvons néanmoins monter son thème solaire. Uranus trône au milieu du ciel au carré d’une conjonction Soleil-Saturne et au sextil de Jupiter. A noter que lors de son accession au pouvoir le 7 mai 2000, le carré Saturne-Uranus se reformait comme à sa naissance et qu’en outre, dans sa révolution solaire 1999, Mars et Jupiter revenaient pour la première fois ensemble à leurs positions de naissance.
Vladimir Poutine s’est donné pour mission de faire revenir dans le giron de la Russie les pays qui s’en étaient malencontreusement éloignés. Et, comme il l’a souvent annoncé – il faut toujours prendre à la lettre ce que dit un uranien – il réalise méthodiquement le programme qu’il s’est fixé dès 2000.
C’est la Géorgie qui est mise au pas en août 2008 : Uranus au sextil de Jupiter s’oppose à Saturne. C’est le référendum du 16 mars 2014 qui rattache la Crimée à la Russie : Uranus est en carré de Jupiter.
Et à l’heure actuelle où une configuration exceptionnelle se produit, il continue la réalisation de sa mission avec son entrée dans l’Ukraine. En effet, outre la concentration des planètes rapides comme en mai 2000, le carré Saturne-Uranus se reforme comme à sa naissance et comme le jour de son accession au pouvoir. Uranus est en Taureau au sextil de Jupiter et en carré de Saturne en Verseau. Mais fait remarquable, ce carré entre Saturne et Uranus se superpose en transit presque au degré près au carré Saturne-Uranus qui présidait à l’éclipse de 1999 en lien avec l’accession au pouvoir de Vladimir Poutine en mai 2000.
Jupiter se rapproche de Neptune. Or, les relations internationales reposent principalement sur des règles définies à Yalta en Crimée en février 1945 lors d’une conjonction Jupiter-Neptune. Mais depuis cette époque le monde n’a cessé de se transformer et ces règles ne font plus sens. L’Ukraine dont une partie de la population est pro-occidentale et l’autre russophone est devenue en ce mois de février 2022 le lieu où se produit l’affrontement de l’Occident et de la Russie et où se manifeste clairement le dérèglement de l’ordre international. La toute prochaine lunaison du 2 mars prochain se déroule en Poissons et met en valeur Jupiter et Neptune, ce qui n’a lieu que tous les 13 ans. Espérons que pendant cette lunaison la Russie et les pays occidentaux se mettront autour d’une table afin d’entamer des négociations permettant d’arrêter les combats et de définir de nouvelles règles qui tiennent enfin compte de l’évolution du monde depuis février 1945.
Yves LENOBLE